Le 22 mars 2021, c’est la 29e Journée Mondiale de l’Eau ! Instituée par l’ONU en 1993, ce jour a pour objectif de sensibiliser à la valeur de l’eau douce, de plus en plus menacée par le réchauffement climatique et la pollution. Une personne sur trois vit actuellement sans accès à l’eau salubre, et d’ici à 2050, jusqu’à 5,7 milliards de personnes pourraient être concernées par une pénurie d’eau au moins un mois par an, c’est dire comme il est important de préserver cette ressource ! Nous avons demandé à quatre personnes dont les métiers sont intimement liés à l’eau, ce que signifiait cette ressource pour eux et comment ils entendaient la préserver.

Arthur Le Vaillant, navigateur ⛵

« Je suis né à La Rochelle, j’ai fait sport-études voile, et de mes onze ans à mes dix-huit ans, j’ai traversé l’Europe pour naviguer sur différents plans d’eau. J’ai en moi l’appel de la mer, mon papa a toujours beaucoup navigué et j’ai une passion infinie pour l’océan.

Quand on est en mer, on prend très nettement conscience de la valeur de l’eau douce : c’est un très bel exercice de partir avec 3 litres d’eau par jour et par personne pour cuisiner, se laver et boire. Quand tu mets un peu d’eau douce dans la paume de ta main et que tu nettoies ton visage plein de sel avec, c’est un bonheur immense ! La mer permet de se rendre compte que l’eau douce n’est pas une ressource inépuisable, et qu’elle est indispensable à notre survie.

Être navigateur, c’est aussi jouer le rôle de messager. Avec quelques amis, j’ai créé une association, La Vague, pour pousser notre sport à s’aligner avec les enjeux environnementaux. De la construction des bateaux à l’impact du numérique, il y a encore beaucoup à faire pour rendre le monde de la voile plus propre. »

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Anne Marquet, ostréicultrice ????

« J’ai grandi au Cap Ferret, mais c’est lors d’un petit boulot d’été que j’ai découvert le métier d’ostréiculteur. J’étais serveuse pour des dégustations d’huîtres, et pour être à même de savoir répondre aux questions des clients, j’ai été sur le terrain voir comment ça se passait. J’ai tout de suite accroché, et j’ai aussitôt lâché mes études en histoire de l’art pour me lancer !

J’ai toujours aimé l’eau. Adolescente, déjà, je passais des heures dans la mer. C’est un milieu qui me plaît, dans lequel je me sens bien. À travers mon métier, j’essaie de sensibiliser les gens à cet écosystème. Par exemple, j’apprends à mes salariés à ne pas tuer les crabes car ce sont de vrais dépollueurs, ils sont indispensables à la propreté de l’eau.

Idem au sujet de la pollution plastique, je demande par exemple à mes clients sur le marché de ramener leurs poches, afin de distribuer le moins de sacs plastiques possible. Quand les leurs sont trop usés et qu’ils n’ont pas de centres de tri près de chez eux, c’est moi qui m’en charge. Comment ne pas s’en préoccuper, quand on travaille en milieu marin ? Il faut apprendre aux gens à changer leurs habitudes, c’est parfois long, mais ça fonctionne.

Aujourd’hui nous sommes les seuls ostréiculteurs du Bassin d’Arcachon à être labellisés bio, ce qui montre que les eaux sont suffisamment propres pour pouvoir obtenir ce label. J’espère que cela encouragera d’autres ostréiculteurs à s’engager dans cette démarche ! »

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Thomas Carteron, brasseur ????

« Dans notre métier de brasseur, l’eau est un élément crucial. De la qualité de l’eau va dépendre la qualité de la bière que l’on fabrique. À Hyères, nous avons la chance d’avoir une source d’eau douce qui a alimenté toute la région pendant près de deux siècles, et que nous avons décidé de « réveiller » pour produire une bière à l’eau de source. L’eau puisée est très riche en minéraux, notamment en magnésium et en zinc, qui sont des éléments très importants dans le processus de fermentation. La bière ainsi obtenue a des arômes beaucoup plus précis, plus délicats qu’une bière classique.

Nous avons toujours été sensibles à la protection de l’eau, nous avons mis en place une démarche RSE au sein de notre établissement, avec une section spécialement dédiée au respect de l’environnement et à la gestion des eaux. Par exemple, nous recyclons l’eau pour le nettoyage des cuves, donc pour produire un litre de bière nous consommons nettement moins d’eau que la moyenne.

Ici, dans le Sud, les périodes chaudes sont de plus en plus fréquentes, on ne peut pas ignorer le réchauffement climatique. J’essaie d’avoir une gestion de l’eau raisonnée, aussi bien dans la fabrication de mes bières que dans les petits gestes de la vie quotidienne, que je transmets aussi à mes enfants ».

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Machiel Van Dooren, co-fondateur de Made Blue ????

« En Europe, nous sommes de plus en plus concernés par le manque d’eau, à travers notamment la multiplication des épisodes caniculaires et des sécheresses. Or, dans les pays en développement, comme en Ethiopie, où j’ai longtemps travaillé, lorsque l’eau douce vient à manquer, il n’y a pas d’alternatives. Dans certains villages, les jeunes filles ne peuvent pas aller à l’école quand elles ont leurs règles, car faute d’eau, il n’y a pas d’accès à l’hygiène. Les conséquences du manque d’accès à l’eau ont des conséquences très concrètes sur la vie quotidienne des habitants.

Aujourd’hui, l’ambition de Made Blue est de fournir au plus grand nombre l’accès à une eau salubre. Tout le monde sait que l’accès à l’eau potable est indispensable à la survie, mais elle est aussi indispensable pour se construire une vie à la mesure de ses ambitions. Devoir marcher plusieurs dizaines de kilomètres par jour pour aller puiser de l’eau est un temps gâché, qui ne peut pas être consacré à autre chose.

Mon engagement professionnel s’est complètement confondu avec ma vie privée, je crois à 100% en la cause que nous défendons. Je suis aussi beaucoup plus sensible à la protection de l’eau à titre personnel, je fais attention à ne pas la gâcher car je sais combien cette ressource est précieuse. »

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Texte : Coline de Silans

 

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