Cela ne vous a sûrement pas échappé, le jour du Black Friday arrive à grands pas… Ah, le fameux Black Friday, cet évènement commercial initié dans les années 1970 aux États-Unis est devenu un moment marquant de l’année en France aussi. Celui-ci lance le coup d’envoi des achats de fin d’année et encourage les grandes enseignes à proposer des prix “cassés”. Certains appellent ça le moment des “bonnes affaires”, nous, nous appelons plutôt ça un encouragement à la surconsommation… Et chez CASTALIE, la surconsommation, ce n’est vraiment pas dans notre ADN ! Alors, quel est l’impact du Black Friday et comment transformer ce vendredi noir en vendredi vert ? On vous dit tout.
Le Black Friday : un vendredi noir pour la planète ????
Chaque quatrième vendredi du mois de novembre, c’est le Black Friday. Importé du continent américain, cet événement connaît un franc succès à travers le monde. Arrivé en France en 2013, le Black Friday est devenu incontournable dans le pays : le nombre de transactions opérées ce jour-là ne cesse d’augmenter chaque année !
L’année dernière, plus de 56 millions de transactions en ligne ont été enregistrées en 24 heures en France, contre 50 millions en 2018 ! Selon une étude publiée par Oberlo, 62 % des Français font des achats chaque année au Black Friday et 1 Français sur 3 voit ce jour là comme un bon moyen de faire des économies. Les secteurs concentrant le plus de ventes sont ceux de la mode, de la technologie et de la beauté.
Le Black Friday encourage à la consommation, et donc à la surconsommation. En proposant des prix très bas, les enseignes poussent les consommateurs à acheter toujours plus, même si cet achat n’est pas indispensable. Ils pensent faire de bonnes affaires, alors qu’en réalité, il n’en est souvent rien. Eh oui ! Ces techniques marketing, également connues sous le petit nom de “black patterns”, encouragent le client à passer à l’acte : “promo incroyable !”, “12 personnes consultent cette page !”, “plus que 2 exemplaires disponibles !”. Bref, on exerce une sorte de pression pour inciter le consommateur à cliquer sur “acheter” (ou à passer en caisse).
Et la surconsommation, on le sait, cela n’a rien de bon pour notre planète. La preuve : en 2020, le jour du dépassement était le 22 août, c’est-à-dire qu’à cette date-là, l’humanité a consommé l’ensemble des ressources que la planète est capable de générer en un an…
Voici quelques chiffres qui ont de quoi donner le tournis :
- Le secteur de la mode est responsable de 20 % des rejets d’eau usées et de 10 % des émissions de CO2.
- La mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde ! Elle pollue plus que le trafic aérien et le transport maritime combinés, selon l’ADN.
- Chaque année, ce sont 500 millions de vêtements qui sont jetés en France, selon Make Friday Green Again.
- L’année dernière, près de 54 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générées dans le monde, soit 21 % de plus qu’il y a cinq ans, selon Les Echos. Et seulement 17,4 % d’entre eux ont été collectés et recyclés.
- En Europe, on estime qu’une personne produit à elle seule 16,2 kilos de déchets électroniques. Ventilateurs, micro-ondes, climatiseurs, téléphones portables… Tous ces équipements sont fabriqués avec des métaux précieux ou rares qui polluent l’environnement lors de leur production, leur exportation et leur fin de vie.
Make Friday Green Again ! ✊????????
Alors, pourquoi ne pas faire ce vendredi noir un vendredi vert ? C’est l’idée du collectif Make Friday Green Again, lancé par la marque Faguo en 2019. L’année dernière, plus de 700 marques ont adhéré à ce mouvement pour une consommation plus responsable, plus durable, plus raisonnée. L’objectif est « d’inviter davantage de marques et de consommateurs à sortir du cercle vicieux imposé par le Black Friday”. CASTALIE, comme des centaines d’autres marques (telles que Natures & Découvertes, Bergamote, Les Petits Bidons, Seazon, Respire, Chilowé…) ont rejoint le collectif Make Friday Green Again pour prôner le moins mais mieux et sensibiliser les consommateurs à travers des actions concrètes :
- prendre le temps d’analyser ses vrais besoins
- réparer ses objets ou vêtements
- recycler ce qui n’est plus utilisable
- revendre et donner une seconde vie aux objets en privilégiant l’achat d’occasion
- acheter ce dont on a besoin au prix juste
Quel est l’impact d’une consommation responsable ?
- Une réduction de 50 % des émissions de CO2 lorsque l’on double la durée de vie d’un produit en le réparant.
- Une diminution de 75 % de CO2 lorsqu’on recycle un objet usagé au lieu de le jeter pour qu’il se fasse incinérer. Revaloriser des matières engendre un double effet positif : on limite l’utilisation des ressources de notre planète et on propose de nouveaux objets en matières recyclées.
- Une diminution de 70 % d’émissions de CO2 lorsqu’on choisit un objet d’occasion plutôt qu’un neuf. Allonger la durée de vie d’un objet permet de diminuer son impact sur l’environnement !
- Une réduction de… 100 % de l’empreinte carbone en “upcyclant” un objet destiné à être incinéré ! Oui, recycler complètement un objet en lui donnant une autre utilité permet d’éviter l’achat d’un nouvel objet, qui lui, demandera de nouvelles ressources pour être fabriqué.
Aujourd’hui, 70 % des Français veulent changer leur manière de consommer, selon l’étude Shopper Observer réalisée en 2020, et 66 % des consommateurs se sentent plus proches des enseignes engagées contre la consommation excessive. Alors, choisissons des marques locales, des marques respectueuses de l’environnement et des êtres humains, des marques engagées, des marques zéro déchet, zéro carbone, bref, des marques telles que L’Intendance, 1083, Corail, Vagabond, Cozie, Aigle, Jules & Jenn… Il en existe aujourd’hui des centaines, alors vive la consommation responsable ! Make friday green again !
Texte : Jeanne Favas Crédits : Make Friday Green Again, Ashkan Forouzani