Fondée en 2018 par Clara Duchalet, Vépluche (contraction de vélo et épluchure) est aujourd’hui un acteur important de l’économie circulaire dans le sud de Paris. Sa mission ? Valoriser les déchets alimentaires des restaurants pour les transformer en terreau écologique. Du vert, du vertueux, chez CASTALIE, ça nous parle ! CASTALIE et Vépluche ont décidé de collaborer ensemble pour décupler l’impact positif sur l’environnement. Lucie, Responsable commerciale CHR chez CASTALIE et Clara, fondatrice de Vépluche, nous expliquent l’importance du collectif pour protéger la planète.

Clara, pouvez-vous nous présenter Vépluche en quelques mots ? 

Clara Duchalet : Nous définissons Vépluche comme une société à impact. Ce qui nous motive chaque jour, c’est de pouvoir sauver toujours plus de biodéchets de la poubelle. On parle ici des épluchures, du marc de café, mais aussi des os de poulet, des arêtes de poisson… Bref, tout ce qui est organique, tout ce qui vient de la terre et de la mer et qui peut y retourner sous forme de compost. Nous promouvons un retour direct à la terre. C’est une solution de l’économie circulaire pour la restauration, que nous appelons “biodéchets contre légumes”. Le principe est de collecter gratuitement tous les biodéchets des restaurants et en échange, ils s’engagent à nous acheter des fruits et légumes issus de producteurs de la région.
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Comment ces producteurs sont-ils sélectionnés ? 

C.D : Ils sont sélectionnés en fonction des produits qu’ils cultivent et de leur localisation. L’idée n’est pas de mobiliser des agriculteurs pour un colis de courgettes tous les six mois, mais d’avoir une récurrence avec eux.

Pouvez-vous nous parler de votre terreau ? 

C.D : Nous sommes particulièrement fiers de notre terreau, ce produit issu du recyclage des biodéchets, parce que c’est vraiment la concrétisation d’une écologie et surtout, c’est palpable. Chez Vépluche, nous voulons promouvoir une écologie accessible à tous, universaliste, mais surtout une écologie que l’on puisse toucher du doigt et voir que concrètement, son engagement, ses efforts à faire le tri des biodéchets, 6 mois plus tard, ça donne un sac de terreau que l’on peut utiliser pour son potager par exemple. La particularité de notre économie circulaire est que le produit issu du recyclage bénéficie au producteur et à la productrice de biodéchets. Nous ne sommes pas là pour fabriquer un produit et l’expédier en Chine pour qu’il serve à quelqu’un d’autre. Il  a vocation à être vertueux sur le territoire où il a été produit.
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Lucie, comment définiriez-vous CASTALIE ? 

Lucie Bernardin : Je définis CASTALIE comme un concept et pas seulement comme un fabricant de fontaines. Un concept dont la mission principale est de supprimer la production de déchets plastiques dans les restaurants, hôtels et entreprises. Cela va orienter chacun de nos projets et chacune de nos décisions. Ce qui nous différencie de nos confrères, c’est notre engagement : nous sommes une entreprise de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS) extrêmement engagée, nous sommes dans le concret de par tous nos investissements sur des missions sociales et environnementales pour les employés mais aussi en externe. CASTALIE c’est de l’innovation, de la créativité, de la diversité et bien-sûr, de l’écologie.

Quelles solutions concrètes apportent CASTALIE à ses clients ? 

L.B : Chez CASTALIE, nous fabriquons, commercialisons et assurons la maintenance de nos fontaines. Nous apportons ce côté clé en main. À partir du moment où le client choisit CASTALIE, c’est toujours avec nous qu’il sera en contact. Nous apportons également beaucoup de communication : côté restauration, en cette période de covid-19, beaucoup de nos clients restaurateurs ont développé un service de vente à emporter. Nous les mettons en lumière dans une carte interactive, dans des publications sur nos réseaux sociaux, pour que chacun puisse chercher un restaurant sympa et engagé. Nous accompagnons vraiment nos clients dans quelque chose de plus global. Nous allons également lancer prochainement un guide de restaurants attentionnés

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La fontaine CASTALIE chez Maison Nomade / Crédit : Emmanuel Delaloy

Comment CASTALIE et Vépluche se sont-elles rencontrées ? 

L.B : J’ai contacté Clara, parce qu’un collègue chez CASTALIE,m’a parlé d’une super boîte à côté de chez lui, qui s’appelle Vépluche. Il m’a pitché leur mission et m’a dit “pour moi, j’associe tout de suite CASTALIE et Vépluche”. J’ai donc contacté Clara dans la foulée pour échanger avec elle, parce qu’à priori on avait la même fibre écologique et la même cible.
C.V : En plus Lucie a signé “Pétillement vôtre” à la fin de son mail, rien que ça ! J’ai beaucoup aimé. De mon côté j’avais déjà entendu parler de CASTALIE et de Thibault Lamarque. Je connaissais donc un peu le concept, d’autant plus que nos deux entreprises font partie du réseau “Entreprendre”. Clairement, nous avons des valeurs écologiques en commun et la même typologie de clients engagés, donc autant se rencontrer et développer le réseau ! D’autant plus que vous êtes basés à Issy-les-Moulineaux, où nous sommes également opérationnels, donc ça fait une belle synergie territoriale.

En quoi consiste ce nouveau partenariat ?

C.V : Selon moi, se connecter entre sociétés à mission et à impact est très important. Le mot réseau et résilience est très lié : c’est pas en étant une boîte seule dans son coin qu’on peut rayonner et se développer. On est toujours plus fort à plusieurs ! Connaître des projets inspirants, pouvoir les soutenir à notre échelle et vice versa, forcément, cela a une répercussion positive parce que si nous promouvons des initiatives zéro déchet et durables différentes de celles de Vépluche, on apporte davantage de messages, on “prêche encore mieux la bonne parole” et nous apportons non seulement plus d’écologie et plus d’intelligence, puisque l’on met en réseau nos connaissances. L’ultime finalité est de décupler notre impact environnemental.

Quelles sont les valeurs communes de ces deux entreprises de l’économie circulaire ? 

L.B : Il y en a beaucoup ! L’écologie, l’innovation, la diversité, le collectif
C.V : Exactement, et je rajouterais également la lutte quotidienne contre le gaspillage des ressources au sens large. On dit toujours “le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas”. Chez Vépluche, les déchets sont déjà produits (les épluchures) mais grâce à nos actions, les restaurants et les clients prennent petit à petit conscience du fait que la valorisation des biodéchets permet de s’attaquer directement à la lutte contre le gaspillage alimentaire. Chez CASTALIE, vous avez à cœur de soutenir la production française et relocalisation des emplois, nous avons la même démarche lorsqu’on s’adresse à des agriculteurs locaux pour fournir les fruits et légumes.
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Comment voyez-vous la société idéale dans 10 ans ? Quelle place vont prendre les entreprises à mission ? 

L.B : Pour avoir basculé d’un univers assez capitaliste qui peut faire rêver, au monde de la start-up et d’être entouré de pleins de trentenaires comme moi qui cherchent du sens dans leur travail, je pense que le monde de demain sera un monde où les grands groupes diminueront car il attireront moins de gens. Nous serons plein de plus petites entreprises qui communiquerons beaucoup entre elles comme nous communiquons aujourd’hui avec Vépluche, et qui auront beaucoup de sens !
C.V : De mon côté j’ai une orientation très “déchets” ! La société idéale dans 10 ans, c’est une prise de conscience individuelle et collective du tri des déchets. Chacun le fera de manière naturelle ! Le carton, le verre, le plastique parait évident, mais cette dernière étape du biodéchet est la plus compliquée à diffuser dans une large échelle. Aujourd’hui, il y a à peine 10 % de tous nos déchets qui sont valorisés… Il y a encore des millions de tonnes qui nous attendent ! J’aimerais voir un monde où l’on a conscience de la richesse de nos ressources et de nos déchets. C’est un trésor que l’on met à la poubelle.
Niveau logistique, la société idéale aurait une cyclo-logistique beaucoup plus développée qu’aujourd’hui. On voit déjà beaucoup de vélos, de cargos, cela pourrait devenir la norme même si cela implique de démocratiser l’usage, le prix et le parcours logistique en ville.
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Propos recueillis par Jeanne Favas
Crédits : Vépluche

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