Les “mardis RAISE” mettent chaque mois une thĂ©matique en lumiĂšre. Le 23 mai, la confĂ©rence se tenait autour du bien-ĂȘtre au travail, thĂšme cher Ă Castalie. Pour dĂ©velopper ce sujet vaste – et trĂšs en vogue -, trois intervenants prenaient la parole : Catherine Coupet (prĂ©sidente Directrice GĂ©nĂ©rale du Groupe Up), FrĂ©dĂ©ric Duponchel (managing partner, Accuracy) et Marie Schneegans (cofondatrice & CEO de Never Eat Alone). Cette riche discussion Ă©tait animĂ©e par Eve Chegaray, journaliste chez BFM. Et on en a retenu beaucoup de choses. Voici notre rĂ©cap’.
Des salariés qui vont bien = une entreprise qui va bien
VoilĂ une valeur qui n’est pas encore assez prise en compte et qui semble pourtant assez Ă©vidente : des employĂ©s Ă©panouis, ça a une rĂ©percussion sur le fonctionnement gĂ©nĂ©ral d’une boĂźte.
On l’a bien compris au sein du groupe Up (chĂšques dĂ©jeuner) : l’entreprise appartient aux salariĂ©s : un modĂšle coopĂ©ratif / participatif, qui implique tous les collaborateurs. Le partage et la proximitĂ© avec les instances de dĂ©cision favorise un engagement plus grand.
Chez Accuracy, on a fait le constat est que les jeunes arrivent tendus sur le marchĂ© du travail, et envisagent une relation trĂšs “contractuelle”. La premiĂšre chose Ă faire est donc de les “dĂ©tendre”. Pour cela, FrĂ©dĂ©ric Duponchel met en place un principe d’ “exigence bienveillante” , qui repose sur le respect, l’information, la confiance, la demande dâaudace, en laissant aussi le droit de se tromper. “Think straight, talk straigh” est aussi un des leitmotiv, pour instaurer une communication directe, franche et honnĂȘte.
De son cĂŽtĂ©, la jeune Marie, Ă la tĂȘte de l’application Never Eat Alone, a vite acquis et compris les codes d’un management oĂč rĂšgne le bien-ĂȘtre : la proximitĂ© avec les salariĂ©s en fait partie. RĂ©guliĂšrement, le temps d’une petite marche, elle demande Ă ses salariĂ©s comment ils se sentent, loin de tout objectif de performance, tout simplement. Pour l’anniversaire de son dĂ©veloppeur ? Elle offre un gĂąteau en forme d’Android, qui le touche beaucoup. Les petites attentions du quotidien sont finalement les plus symboliques, et donnent le sourire.
Comment se traduit le bien-ĂȘtre ?
Avoir un baby foot ou des gadgets, c’est bien, mais loin d’ĂȘtre suffisant pour rendre les employĂ©s heureux. Une personne heureuse au bureau le sera grĂące aux valeurs dans lesquelles elle Ă©volue : un salariĂ© aime surtout se sentir reconnu,valorisĂ©, voire soutenu. Un autre luxe ? La liberté (acquise par la responsabilisation).
Offrir une formation ou du temps de parole, faire travailler sur un projet commun pour crĂ©er de l’adhĂ©sion entre collĂšgues… VoilĂ quelques pistes que mettent en place les managers pour que le bien-ĂȘtre se propage, jour aprĂšs jour, dans un climat dĂ©tendu, et sans que cela ne passe par des cadeaux “matĂ©riels”.
Ce qui est ressorti de maniĂšre forte et claire de cet Ă©change : le bien-ĂȘtre au travail passe essentiellement passe par le temps et l’Ă©nergie que le(s) dirigeant(s) y met(tent), et cela se traduit surtout par de petits gestes au quotidien et par une vraie sincĂ©ritĂ© dans la dĂ©marche et la conception de l’entreprise.